La fin du journal de jeu qui déposait le masque
L’annonce tombe comme un coup de foudre : GameStop décide de fermer l’un des plus anciens et des plus réputés journalistiques du jeu vidéo, le journal d’informations Game Informer. Les implications de cette décision sont gravement alarmantes, car non seulement cela signifie que centaines de travailleurs de l’industrie vont perdre leurs emplois, mais également qu’un organe de presse fondamental va disparaître à tout jamais.
La nécessaire "frugalité extrême"
Selon certains éléments, la motivation pour cette décision pourrait être l’appel à la "frugalité extrême" formulé récemment par Ryan Cohen, PDG et président de GameStop. Cela signifierait que le journal Game Informer ne génère plus suffisamment de revenus pour être considéré comme profitable pour la société mère. Au XXIe siècle, dans un monde où l’appât du gain s’avère souvent plus puissant que l’intérêt public ou le bien-être des gens, c’est un tableau très sombre.
Une blessure pour l’industrie des jeux vidéo
La perte d’un organe de presse qui a suivi étroitement l’évolution du jeu vidéo pendant des années et demi est un coup porté à l’industrie entière. Game Informer était non seulement un outil indispensable pour les développeurs de jeux et les fans de l’industrie, mais également un journal qui avait su dévoiler les secrets de la fabrication des jeux, ainsi qu’investir dans l’écosystème vidéo en créant des événements, des récompenses et des partenariats qui portaient à la gloire de la communauté. Il s’agit là d’un geste qui va laisser de très graves blessures, même si les responsables de GameStop ont choisi de ne pas expliquer en détail les raisons de leur décision.
Le poids de la trahison
Pour les professionnels de l’industrie et les joueurs, la fermeture de Game Informer est plus que simplement une perte. C’est une trahison. Les travailleurs qui ont consacré leur carrière à ce journal voient leurs rêves s’effondrer et leurs vies modifiées à jamais. Et même pour les fans de jeux vidéo, qui ont pu vivre grâce à l’importante couverture que fournissait Game Informer, cette disparition est un préjugé qui leur fera défaut. Dans cet écosystème déjà fragilisé par la perte de plusieurs géants, la disparition d’une voix si importante pour les fans et les joueurs sera sentie comme un gouffre.
Et l’avenir des médias en jeu vidéo?
Les médias en jeu vidéo ont toujours été vulnérables, mais depuis le début de la pandémie, l’industrie entière a connu une véritable hémorragie de médias. Certains ont choisi de survivre en se transformant en plates-formes de streaming ou de YouTubers, tandis que d’autres ont préféré quitter le navire avant de couler. Mais voici que Game Informer disparaît, et avec elle, un élément essentiel de la structure de l’industrie des jeux vidéo. Comment pourront les développeurs de jeux trouver leur public, et les joueurs leur source de découverte de nouveaux titres, si les médias de presse spécialisée se dispersent ou disparaissent? La question de savoir comment les médias de jeux vidéo vont se structurer pour répondre aux attentes des fans et des développeurs est plus que jamais actuelle.